conférence de presse Budget régional 2009

Publié le par Union des Pays de la Loire

Budget régional 2009

 

Les élus du groupe UPL ne voteront pas le budget proposé par la gauche. Pour faire face à la crise, ils proposent des actions en faveur d’un investissement ciblé sur les secteurs les plus touchés dans les Pays de la Loire.

 

Non à un budget de régression !

La crise que nous traversons est une crise structurelle sans précédent. Tous les experts s’accordent à dire que le seul moyen de relever rapidement la tête est de tout mettre en œuvre pour l’affronter et refuser de la subir.

Malgré ce contexte exceptionnel, la majorité régionale reste immobile, sourde aux préoccupations des filières en difficultés et de leurs salariés.

En 2009, les investissements de la Région, décidés par l’équipe de Jacques Auxiette, seront inférieurs à ceux de 2008.

Pour 2009, le budget d’investissement de « l’Enseignement Supérieur » baisse de 59,2 %, « Les Solidarités Humaines et Territoriales et le Logement Social et la Santé » baissent de 44,2 %, « Le Développement Agricole » baisse de 1,2 %, « Le Tourisme » de 2,4 %, « L’Action Economique » de 17 %, « La Pêche Maritime et l’Aquaculture » de 11,7 %, « la recherche » baisse de 9,9 %, l’investissement dans « l’innovation numérique » baisse de 55,4 %, et « les relations chercheurs-entreprises » de 65,9 %.

A titre d’exemple et pour être très concret, la part liée aux travaux, déterminante pour le BTP (constructions dans les lycées, CFA, CTU et logement social), chute de 7 millions d’€.

Ceci n’est pas acceptable.

 

L’investissement : la seule réponse possible

Plus d’investissement, c’est plus d’activité, plus de valeur ajoutée, plus d’emplois. L’investissement c’est aussi un moyen de rattraper le retard de compétitivité que nous avons accumulé ces dernières années. La meilleure politique de relance possible, c’est celle qui soutient l’activité d’aujourd’hui et prépare la compétitivité de demain.

A la Région, lors du vote du budget, nous allons proposer des solutions courageuses en faveur de secteurs moteurs. Parmi nos priorités figurent le versement de

. 5 millions d’€ de soutien à la filière automobile

. 5 millions d’€ d’appui aux filières industrielles en difficulté

. 5 millions d’€ pour l’équipement des centres de recherche

Ces mesures ciblées permettraient, si nous pouvions les mettre en œuvre, d’aider les Pays de la Loire à retrouver le chemin de la performance. Dans le même temps, grâce à une baisse de 5 millions d’€ de la taxe sur les carburants nous pourrions diminuer immédiatement la pression fiscale en rendant du pouvoir d’achat aux ligériens.

 

Les Pays de la Loire ont des atouts considérables que la gauche ne sait pas valoriser

Nous devons faire preuve d’humilité et de volontarisme politique. Le groupe UPL regrette que la gauche s’enferme dans un immobilisme partisan au détriment du territoire régional et de ses habitants. Lors du vote du budget, les élus de gauche vont aller jusqu’à suspendre la session du Conseil Régional pour aller manifester dans la rue !

Décidemment, ils confondent les genres, s’agitent dans tous les sens, font beaucoup de bruit, mais ne sont toujours pas capables de proposer des solutions cohérentes face à la crise.

 

 

Jean-Luc Harousseau – Président du groupe UPL Région des Pays de la Loire

 

 

Eléments chiffrés complémentaires

 

 

 

Jacques Auxiette ignore le plan de relance gouvernemental

Au mieux il le critique, au pire il ne l’accompagne pas, comme si les Pays de la Loire n’en avaient pas besoin.

Nous avons entendu dire que le Président de la Région avait fait chiffrer l’impact du plan de relance gouvernemental sur les Pays de la Loire à hauteur de 20 millions d’euros. Il doit être plus au courant que le 1er Ministre car ce plan ne sera arbitré par le Comité interministériel de l’aménagement du territoire que la semaine prochaine (CIADT). Le montant avancé est d’autant plus ridicule que les annonces faites par François Fillon lors de son déplacement à Châteaubriant s’élèvent déjà à plus du double (LGV, Tram-train, port, N 171) !

 

 

La gauche régionale fait délibérément le choix de ne pas prendre en compte le plan de relance dans son budget :

-       Elle n’accompagne pas l’effort gouvernemental sur la filière automobile pourtant très présente dans notre région au niveau des PME sous traitantes.

-       Elle n’inclut pas dans son budget la recette que répendra le remboursement anticipé du FCTVA aux collectivités qui investissent. A moins que, par ses choix budgétaires, notre région ne soit pas éligible?

-       Elle crée 20 postes de fonctionnaires plutôt que de redéployer ceux libérés par la simplification des procédures de marchés publics figurant dans le plan de relance.

 

Les voyants rouges sont allumés sur le tableau de bord régional

Peut-être Monsieur Auxiette aurait-il voulu mieux faire mais il ne peut pas ! Car depuis 2004, il tire sur la corde de l’emprunt, sur celle de la fiscalité, sur celles des reports de dépenses à l’année suivante (restes à payer). Cette année, alors que la crise exige l’action, ses marges de manœuvre sont consommées. Il est obligé d’inscrire moins d’investissements au budget que l’an passé (388 contre 394 M€).

Ce qui nous différencie de Mr Auxiette, ce qui différentie la droite de la gauche au plan national, c’est que nous disons les faits, humblement, plutôt que de les dissimuler. Les français ne s’y trompent d’ailleurs pas.

Ainsi en 2004 la carte grise coûtait 26€ par cheval fiscal, elle coûtera 30,5€ en 2009 soit +17,3%.

En 2004 les impôts directs pesaient (à base identique) 43,6M€ de moins qu’ils ne le feront en 2009.

En 2004, l’emprunt nécessaire pour boucler le budget était de 96,8M€ soit 12,3% des recettes. En 2009, il sera de 293,3M€ soit 21,3% des recettes. Et ce n’est pas un simple pic que pourrait justifier un effet de relance car l’an passé l’emprunt représentait 22% des recettes annuelles.

Plus précisément, les intérêts de la dette pesaient 24,7 M€ en 2004. Ils pèseront 40M€ en 2009.

Enfin, les OCLT, cet espèce de crédit révolving régional, sont passées de 200à 400M€ entre 2004 et 2009.

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