La gauche agit enfin!

Publié le par Union des Pays de la Loire

Après une période d’inertie complète la gauche se réveille et propose des mesures ciblées pour lutter, à son niveau, contre la crise. Elus de droite, nous approuvons ce coup de pouce aux investissements que nous réclamions depuis de longs mois. La Région a enfin compris qu’en aidant les entreprises sur le territoire régional, elle agissait pour l’emploi et pour les salariés.

 

Au début de l’année 2009, le plan de relance gouvernemental a permis de débloquer, dans notre région, plus de 81 millions € d’investissement. Ce plan touche les infrastructures et les équipements, l’enseignement supérieur et la recherche, la rénovation du patrimoine et le logement. Toutes les mesures prises, concrètes et ciblées, ont pour but de soutenir les entreprises et donc l’emploi, et de protéger les citoyens les plus exposés contre cette crise sans précédent que nous traversons.

Mais l’Etat ne peut pas tout faire, et ne peut pas faire seul. C’est pourquoi, dès la mise en place du plan de relance gouvernemental, le Président de la République et le Premier ministre ont incité les collectivités territoriales à les suivre dans une démarche d’actions communes en faveur de l’investissement.

 

De notre coté, élus d’opposition au Conseil Régional, nous avons sollicité le président de la Région, à maintes reprises, pour la mise en place  d’actions spécifiques, sur notre territoire, en lien avec le plan de relance de l’Etat.

Depuis septembre 2008 nous avons proposé:

-       L’élaboration d’un budget « spécial crise » favorisant les dépenses d’investissement

-       La baisse de la fiscalité, et notamment de la TIPP et de la taxe sur les cartes grises

-       Le passage au crible des dépenses de fonctionnement,

-       La mise en place de mesures spécifiques pour les filières en difficultés

-       La simplification des procédures d’appel d’offres et de commandes publiques,

-       La mise en place d’opérations « coup de pouce » destinées à aider les entreprises à remplir leurs carnets de commande et ayant un impact direct sur l’emploi non délocalisable

-       Enfin, partant du constat que les budgets annuels d’investissements publics (Etat et collectivités) représentent 3 milliards d’euros en Pays de la Loire, nous avons proposé qu’un « Monsieur Crise » inter collectivités soit nommé et préside une commission d’élus chargée de pousser les actions, de les expliquer et de les évaluer.

 

Oui au plan régional

 

Après une période d’inertie de plus de 6 mois, et de nombreuses déclarations anti plan de relance, l’exécutif régional s’est enfin décidé à réagir! Nous nous en félicitons !

Lors de la session du 15 mai consacrée à la crise, et réclamée par les élus de droite, Jacques Auxiette  va présenter son plan de relance régional, complémentaire au plan de relance gouvernemental.

 

Les mesures proposées prévoient un soutien à l’activité économique, un soutien à l’emploi, un soutien à la formation. Satisfaits d’avoir enfin été entendus, nous, élus de droite, prendrons nos responsabilités et voterons « POUR » le plan de relance régional.

 

Nous remarquons que, sur certains points, la gauche a su dépasser les clivages politiques qui l’opposent trop souvent à la droite, en reprenant, dans ses 40 mesures, plusieurs de nos propositions :

- l’accompagnement de la filière automobile,

- la mise en œuvre du nouveau programme d’aide régionale pour les économies d’énergie des particuliers incluant le financement de travaux en sus du diagnostic comme l’avait proposé François Pinte lors de la dernière session.

- les procédures de facilitation de l’accès à la commande publique.

- un fonds de garantie à travers la place financière plutôt qu’une démarche autonome de la région.

Ces mesures vont dans le bon sens et complètent les 20 millions € que percevra la Région de l’Etat grâce au versement anticipé du FCTVA.

 

Plus, plus vite et plus coordonné

 

Nous émettons cependant quelques réserves qui se veulent constructives.

L’absence d’indicateurs d’appréciation nous semble une erreur, l’efficience de telles dispositions ne pouvant être jugée qu’avec l’instauration d’outils de contrôle.

Nous regrettons également que le vote de la plupart des mesures soit repoussé à la session du mois de juin (budget supplémentaire), la session du 15 mai n’étant pas une session budgétaire. La mise en place concrète des dispositions n’en est que retardée.

Enfin, nous constatons que seuls 10 millions d’euros seront rajoutés au budget voté en janvier, le reste des crédits annoncés s’étalant sur plusieurs années. Cette décision nous semble décalée de l’absolue nécessité d’agir immédiatement.

 Les élus du groupe UPL

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